ROYAUME DE BELGIQUELes fortifications : Position Fortifiée de Liège :Les premiers forts modernes autour de la ville de Liège en Belgique ont été construits entre 1888 et 1891, à l'initiative du général belge Henri Alexis Brialmont. Les forts furent disposés en ceinture, à une distance d'environ 7 km du centre-ville. Tous les forts ont été construits avec un matériau inédit pour l'époque, le béton, et équipés des armes les plus modernes disponibles en 1888.
Liste des douze forts de la Première Guerre mondiale En commençant par le nord, rive droite de la Meuse :
* Barchon, grand fort
* Évegnée, petit fort
* Fléron, grand fort
* Chaudfontaine, petit fort
* Embourg, petit fort
* Boncelles, grand fort
* Flémalle, grand fort
* Hollogne, petit fort
* Loncin, grand fort
* Lantin, petit fort
* Liers, petit fort
* Pontisse, grand fort
Les deux anciennes places fortes de la ville, bien que déclassées en 1891, faisaient également partie du dispositif défensif:
* La Citadelle de Liège
* Le Fort de la Chartreuse
Le défaut de ces forts est qu'à la date actuelle, avec les progrès de l'artillerie, ils sont devenus peu résistants, n'ayant reçu une couche de béton armée.
Position fortifiée de Namur :La Position Fortifiée de Namur (P.F.N.) était constituée de neuf forts (4 grands et 5 petits) de part et d’autre de la Meuse autour de Namur (Belgique), construits entre 1888 et 1891 à l’initiative du général Henri Alexis Brialmont (1821-1903). Ils avaient pour but d’empêcher une éventuelle invasion française, qui était à l’époque loin d'être exclue.
Les forts de Namur ont été disposés comme suit :
Rive gauche de la Meuse :
* fort de Malonne
* fort de Saint-Héribert
* fort de Suarlée
* fort d'Emines
* fort de Cognelée
* fort de Marchovelette
Rive droite de la Meuse :
* fort de Maizeret
* fort d'Andoy
* fort de Dave
Description Tous les forts ont été construits avec un matériau inédit pour l’époque, le béton (non-armé), et équipés de canons équivalents aux plus puissantes pièces d’artillerie de siège françaises et allemandes en 1888 (respectivement le 22 cm et le 21 cm). Le but militaire des forts était de ralentir la progression de l'ennemi le temps de la mobilisation.
De forme triangulaire ou quadrangulaire dans certains cas suivant la nature du terrain, les forts de Namur, de conception identique à ceux de Liège, sont constitués d’un massif bétonné de 3 à 4 m d’épaisseur entièrement entouré d’un fossé sec de 6 m de profondeur et 8 m de largeur, défendu par des coffres flanquants.
L’entrée unique est placée du côté de la gorge (soit le côté dirigé vers la ville, et donc théoriquement opposé à l’ennemi) et se présente toujours en bas d’une longue rampe d’accès (ce qui permet d’"effacer" l’entrée au tir ennemi, du moins au tir tendu).
L’entrée est défendue par plusieurs éléments :
1. tout d'abord un « tambour » comprenant plusieurs embrasures pour fusils, perpendiculairement à la façade ;
2. ensuite un « pont roulant » (qui roule latéralement sous le corps de garde attenant le couloir de l'entrée) qui découvre un fossé sec de 3,50 m de profondeur et long de 5 m, situé au début du couloir d'entrée ; 4 goulottes lance-grenades dirigées devant et derrière le pont complètent ce dispositif ;
3. ensuite une grille ferme la galerie ;
4. enfin, un canon de 5,7 cm placé dans l'axe de la galerie d'entrée, dans une casemate de l'autre côté du fossé de gorge, termine le dispositif défensif de l’entrée.
L’armement des forts en 1910 :Chaque fort possède trois types d’armement : le premier, sous coupoles cuirassées tournantes, pour l’action lointaine (5 à 8 canons selon la taille du fort), le second, également sous coupoles tournantes (qui étaient en plus éclipsables), pour la défense rapprochée (3 canons de 5,7 cm pour un petit fort triangulaire, 4 pour les autres), et enfin plusieurs canons de 5,7 cm sous casemates (ou "coffres") pour la défense des fossés (6 à 9 canons de 5,7 cm sur affût "chandelier").
Chaque fort était également doté d’un détachement d’infanterie qui pouvait, en théorie du moins, effectuer des sorties sur le terre-plein entourant le massif central, équipé de banquettes de tir en terre lorsque l’ennemi avait investi la place.
Brialmont avait disposé les forts de Liège et de Namur de telle façon que l’assaillant, d’où qu’il vienne, était obligé d’attaquer trois forts en même temps.
Source : Wikipédia