Le Couronnement

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Rappel

Le temps du jeu n'est pas le même que le temps inlude. Aussi les cérémonies du couronnement, quoique se déroulant formellement le 6 Mars, s'étaleront dans leur narration sur plusieurs jours, afin de donner toute la mesure de cette événement essentiel dans la vie de la France et de ses institutions.

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Une foule immense était massée depuis les premières heures du jour sur le trajet que la procession du Sacre devait emprunter afin d'amener l’Empereur Victor de l'Abbaye Impérial à la Cathédrale Notre Dame. Le peuple français, des bourgeois aux plus humbles, se trouvait rassemblé le long des larges avenues. Une aubaine assurément pour les voleurs à la tire venus des quartiers pauvres de la capitale!

Bientôt, le cortège du couronnement défilerait le long de ces rues pavoisées et décorées.

Une longue devait être effectué par l'Empereur, l'Impératrice et tout le cortège depuis l'Abbeye impériale jusqu'à la Cathédrale Notre Dame de Paris. Il était tôt le matin, au heures de lever du Soleil, entre 6 h 45 et 7 h 30, quand la marche débuta. C'était certainement l'événement le plus marquant que vivait l'Empereur depuis sa naissance, le plus beau jour de sa vie qui, il l'espérait, lui apporterait honneur et gloire pour le reste de son existence sur Terre.
La France, pays démocratique avec un Empereur à l'exécutif, aimé de son peuple et son épouse aimée de toutes les femmes, tout cela sous la bénédiction du Saint-Père par la Grâce de Dieu, était un idéal.

Le long des rues la population jetait des fleurs sur le cortège, qu'ils soient pauvres ou riches, les gens s'étaient réunis, et c'était une très grande marque d'affection envers le souverain. Mais malgré tout un dispositif de protection avait était déployé en toute discrétion car des éléments perturbateurs pouvaient être présents. Ces soldats d'élite étaient habillés en civile, pour une surveillance optimum.

Victor Bonaparte avait demandé à ce que des cadeaux soient distribués au peuple. Dans les quartiers les plus pauvres, fruits et légumes furent donnés. Dans les plus riches, chez les hommes d'affaires, les patrons reçurent des demandes d'entretien avec les Ministères de l'Etat car de nombreux travaux allaient être entrepris.

Le cortège arrivait enfin à la cathédrale Notre Dame, l'Empereur franchit la porte de la Maison de Dieu, se dirigeant vers l'autel.

La procession quitta l'Abbaye Impérial à 10h40. L’Empereur, installé aux cotés de l’Impératrice dans le somptueux carrosse du Sacre, était précédé d'un nombre impressionnant de détachements des régiments des forces française. Venues de toutes les régions du pays et des parties les plus reculées de son Empire, ils inspiraient le respect et donnaient une idée de la puissance de la Nation française. Les clameurs de la foule venue en masse se mélangeaient aux musiques des fanfares militaires dans une explosion sonore de patriotisme. Les régiments coloniaux obtenaient un grand succès dans leurs uniformes chamarrés, étincelants de rouge et d'or.

Les membres de la famille impériale avaient pris place dans des calèches et précédaient le carrosse du Sacre. Ils étaient chaudement applaudis et salués par la foule. L’impératrice rencontra un vif succès. Son maintien et sa grâce laissait présager le règne futur d'une grande souveraine. Mais les plus grandes acclamations étaient sans conteste réservées a l’Empereur Victor. Les soldats placés chaque mètre le long du trajet de la procession, durent contenir les mouvements de la foule qui menaçait d'envahir les avenue, emplie d'allégresse.

Tandis que le souverain traversait sa brillante capitale, les invités de marques qui allaient assister au couronnement prenaient place, selon leur rang protocolaire, dans la Cathédrale Notre Dame. Les premiers furent accueillis par les Portes mineures et conduits a leurs places par des Huissiers alors qu'un détachement d'honneur de la Garde Impérial entra dans la nef. Il aurait la charge d'escorter le souverain jusqu'au théâtre du couronnement. Au dehors, d'autres gardes d'honneurs se mettaient en place afin de donner les saluts d'usage aux représentants des Nations étrangères invités aux festivités. Les premiers de ceux-ci firent leur entrée par la Porte Majeure vers 10h50, les Souverains et représentants des monarchies catholique ayant l'honneur d'arriver en dernier. Les chefs d'Etats reçurent un par un le Salut Royal et furent placés selon leur rang. Dans le même temps les français distingués: Pairs, Grand Officiers, Hommes politiques, étaient aussi placés un à un dans la Cathédrale, au plus près du théâtre du couronnement, afin de participer à la cérémonie.

La plus vaste Église de France s'emplissait à vue d'œil et semblait maintenant prête à accueillir le souverain afin de débuter la cérémonie du Sacre.