Campagne électorale

Les élections présidentielles américaines avaient été fixées. Elles auraient lieu en novembre 1952.
Le Président avait annoncé quelques jours auparavant son intention de se représenter pour un second mandat. Le temps était donc venu pour lui de faire campagne car rien n'était gagné.

Il avait organisé un planning de visite à travers les Etats Unis afin de promouvoir sa candidature.

Il avait organisé une visite en Floride. il devait prononcer un discours à Orlando puis faire une petite visite de la Floride dans la journée.

Air Force One se posa sous le soleil matinal de Floride sur l'aéroport de Orlando.
Le Président devait faire un discours à l'hôtel de ville.
Il avait été informé auparavant de la politique soviétique d'industrialisation et de militarisation.

Le discours débuta et il évoqua de nombreux points sur sa politique intérieure, ce qu'il comptait faire, puis aborda les relations internationales et commença à parler de l'URSS et dit :

- Nous ne pouvons plus séparer les problemes traditionnels de la guerre et de la paix des nouvelles questions d'intéret mondial que sont la justice, l'équité et les droits de l'homme. Il ne nous est plus loisible d'avoir une politique qui s'adresse uniquement aux pays industrialisés pour assurer la stabilité mondiale. Nous ne pouvons plus nous attendre à voir cinquante autres nations suivre les lois dictées par les pays les plus puissants.
Aujourd'hui, l'URSS entame une politique d'industrialisation et de militarisation, et de plus, possède l'arme atomique. Nous devons donc changer de politique, à cause de nouvelles conjonctures internationales.
Notre politique doit chercher à améliorer nos rapports avec l'Union soviétique et Cuba. Même si nous ne pouvons supprimer les divergences idéologiques, nous devons parvenir à des accommodements réduisant les risques de guerre. Notre plitique doit également venir en aide aux pays en voe de développement, afin d'alléger leurs souffrances et de combler, autant que faire se peut, le fossé qui sépare riches et pauvres dans le monde. Enfin, notre politique doit encourager tous les pays à dépasser l'étroitesse de leurs interets nationaux et à travailler ensemble pour résoudre les problèmes mondiaux aussi redoutables que la menace d'une guerre nucléaire, les dommages à l'environnement, la faim et la maladie.

Le discours continua pendant de nombreuses minutes puis à la fin, le Président fut applaudi par la foule présente et continua sa visite en Floride.

Le second voyage pour la campagne présidentielle allait se dérouler à Los Angeles le 10 décembre 1951.

Le Président monta à bord de Marine One sur la pelouse de la Maison Blanche afin de rejoindre la base aérienne d’Andrews, où l’avion présidentiel Air Force One l’attendait. Le Président monta à bord et l’avion décolla.

Il était accompagné du Vice Président, certains des membres du Gouvernement, des membres de son cabinet et de ses conseillers pour la campagne.

L’avion présidentiel atterrit à l’aéroport international de Los Angeles à 10:15.
Le cortège présidentiel attendait le Président et le Vice Président sur le tarmac de l’aéroport. Les personnes qui le devaient montèrent à bord du cortège présidentiel qui quitta l’aéroport et parcourait les rues de Los Angeles. C’était un cortège encore plus long que celui habituel car il y avait dans le même cortège le Président et le Vice Président, donc deux limousines présidentielles.

Le Président et le Vice Président avaient rendez vous dans un hôtel luxueux du centre de la ville afin de déjeuner avec les personnalités politiques locales, et notamment le maire de Los Angeles et le gouverneur de Californie.

Une fois arrivés, le Président sortit de la limousine, suivi par tous ses collaborateurs, et fit signe de la main à la foule qui l’acclamait.

Le déjeuner se déroula comme convenu puis le Président et le Vice Président sortirent, accompagnés des personnalités présentes, des diverses personnes les accompagnant et d’agents des services secrets, en faisant signe de la main à la foule, toujours présente devant l’hôtel et contenue par les services de police.

Le Président fut stoppé au milieu du tapis rouge conduisant au cortège par son conseiller à la sécurité nationale arrivé 10 secondes plus tôt derrière lui en courant, qui lui annonçait quelque chose à l’oreille.

Soudainement, un coup de feu retentit dans les rues de Los Angeles. Le Président s’effondra au sol. Des taches de sang giclèrent sur le costume et le visage du Vice Président et du conseiller à la sécurité nationale.

Les agents des services secrets brandirent leurs armes dans toutes les directions tandis que d’autres se chargeaient de transporter le Président et le Vice Président dans les limousines qui partirent en trombe en direction de l’aéroport.
C'était la cohue dans le centre de Los Angeles, les services de police travaillaient en collaboration avec les services secrets pour boucler le secteur.

De nombreuses minutes plus tard, le convoi présidentiel arriva sur l’aéroport de Los Angeles. On n’avait pas de nouvelles du Président, mis à part les personnes à bord de la même voiture.

Tous les services présidentiels montèrent à bord d’Air Force One qui décolla quasiment immédiatement, après avoir fait débarquer la presse.

L’avion mis le cap sur San Diego, et l’hôpital militaire le plus proche, l’hôpital naval de San Diego.

L’avion atterrit sur l’aéroport de San Diego ou un véhicule escorté par des nombreux véhicules de police. Les rues avaient été bloquées par les forces de police pour faciliter l’accès.

Le convoi arriva quelques minutes plus tard devant l’hôpital naval où de nombreux médecins attendaient devant l’entrée, qui prirent en charge immédiatement le Président, qu’ils emmenèrent au bloc opératoire.

De nombreuses minutes plus tard, le médecin en chef de l’hôpital, qui était dans le bloc, le Capitaine de Vaisseau Cooler, sortit du bloc et annonça la nouvelle au Vice Président :

- Monsieur le Vice Président, la balle a atteint le poumon gauche. Il vient de faire une hémorragie. Nous n’avons rien pu faire. Nous sommes désolés.
- Merci Commandant. répondit le Vice Président tristement.

Le Vice Président s’assit, silencieux, sur le banc situé dans le couloir et avait l’air effondré. Il se leva quelques minutes après et se rendit dans le bloc pour voir le Président. Les infirmiers étaient en train d’enlever les divers appareils médicaux. Dès qu’il entra dans la pièce, les infirmiers quittèrent le bloc et laissèrent le Vice Président seul avec le Président.
Quelques minutes après, il ressortit et s’assit à nouveau, silencieux, sans regarder personne.

Au bout de quelques minutes, le chef de cabinet du Président s’approcha et lui dit :
- Monsieur, nous sommes tous très touchés par ce décès soudain. Vous êtes devenu Président des Etats Unis à présent. Vous devez prêter serment.
- Oui je le sais Jim.
- Je vous attends à l’accueil monsieur.

Le Vice Président resta encore quelques minutes puis alla rejoindre le chef de cabinet à l’accueil.
- Monsieur, vous devez le faire. Tout est prêt.
- Et bien allons-y. On n’a pas le choix.

Le Vice Président mit sa main gauche sur la Bible, leva sa main droite et prêta serment :

- Moi, Thomas Bridges, je jure solennellement de remplir fidèlement la tâche et les fonctions de Président des Etats Unis d’Amérique. Je jure de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour préserver, protéger et défendre la Constitution des Etats Unis d’Amérique.

Le Vice Président venait de prêter serment et était donc devenu Président des Etats Unis.

Le Chef de cabinet s’approcha du Président et dit :
- Monsieur le Président, je pense que nous devrions repartir à Washington. Les médecins ont préparé le corps et l’ont mis dans un sac mortuaire. Nous pouvons l’emmener à bord d’Air Force One.
- Oui faisons ça.

Le Président retournait à bord d’Air Force One avec la dépouille.

Une fois à bord et l’avion en l’air, le chef de cabinet dit au Président :
- Monsieur, le Colonel va vous expliquer le contenu de la mallette nucléaire.

Le Colonel s’approcha et dit au Président :
- Colonel Ray Trapp, monsieur. Je vous présente toutes mes condoléances.
- Merci Colonel, allez venez m'expliquer tout cela.

En effet, un officier accompagnait le Président dans tous ces déplacements, ayant pour mission de garder la mallette nucléaire, contenant les codes de lancement des têtes nucléaires américaines.
Le Colonel Trapp était un brillant officier des Marines. Il avait une carrure imposant et était très décoré.

Air Force One retourna ensuite à Washington et le nouveau Président pris ses fonctions. Des funérailles allaient être organisées mais le pays devait continuer d’être dirigé magré les récents évenements.

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